Foi et politique,
un dialogue impossible  ?
Par Yves Crozet  1

 

Foi et politique ne font pas bon ménage. Les candidats aux élections présidentielles ont peu communiqué sur ces questions. Les électeurs et citoyens, surtout en France, se méfient de ce qui est généralement assimilé à un mélange des genres peu opportun. Il est pourtant nécessaire de nous déprendre de nos a priori pour essayer de comprendre comment ce dialogue est inévitable mais difficile, sinon impossible.

 

I. Une rencontre inévitable

Commençons par sortir des spécificités françaises. Dans de nombreux pays d’Europe, ou d’Amérique latine, existent des partis démocrates chrétiens. Les partis politiques faisant explicitement référence à l’Islam ou à d’autres religions se multiplient au Moyen-Orient ou en Inde. Cette proximité entre une foi revendiquée et tel ou tel programme politique ne doit pas surprendre. Les champs d’action des deux instances, bien que différents, se rejoignent. Pilate et Jésus ne se rencontrent pas par hasard. C’est Jésus qui a fait la démarche de «  monter  » à Jérusalem, c’est Lui qui a remis en cause la place des marchands dans le Temple. Jésus pose des actes de foi qui contestent l’ordre établi, y compris l’ordre politique, même s’il indique à Pilate qu’ils ne sont pas du même monde. Et même si Jésus a clairement distingué Dieu et César, Il n’hésite pas à utiliser un vocabulaire politique. Il parle du “Royaume de Dieu”, Il répond affirmativement à une question sur sa royauté. Cette similitude de vocabulaire peut porter à confusion. Une confusion longtemps entretenue par l’Eglise qui n’a pas hésité à confondre pouvoir spirituel et pouvoir temporel. Et même lorsque la séparation est nette, notamment dans les pays explicitement laïques, il n’en demeure pas moins que ce sont deux pouvoirs qui doivent cohabiter. Deux pouvoirs qui orientent les choix collectifs et individuels, parfois dans des directions opposées.

Ainsi, saint Paul, et l’Église à sa suite, dénoncent la prostitution, courante et même officielle en Grèce et à Rome. Dans la foulée, l’un et l’autre légitiment les relations sexuelles au sein d’un mariage caractérisé par la fidélité et l’indissolubilité. Ce faisant, comme le rappelle Paul Veyne  2, ils sont en complet décalage avec ce que pensaient la plupart des Romains à l’époque d’Auguste ou de Tibère. Symétriquement, un chrétien ne peut pas admettre le culte de l’empereur ou sa divinisation post mortem. Pouvoirs spirituel et temporel, parce qu’ils sont souvent en désaccord, sont donc conduits à se rencontrer. Peuvent-ils le faire sereinement  ?

 

II. Un dialogue marqué par la suspicion réciproque

Dans l’histoire, la rencontre entre politique et religion a longtemps été traitée par la confusion des deux instances  : cujus regio, ejus religio selon la formule issue, en Europe, des guerres de religion. La religion du prince au pouvoir devient celle de ses sujets  ! Cette règle de l’Europe chrétienne du XVIe siècle est aussi celle qui domine en terre d’Islam. N’oublions pas aussi que la reine d’Angleterre est chef de l’Église anglicane et qu’il y a moins de 80  ans (Accords du Latran en 1929) que le Vatican a réglé sont conflit territorial avec l’Italie.

Cette superposition des instances spirituelles et temporelles est très mal perçue en France où domine une tradition laïque de séparation. Mais le plus souvent, les protagonistes se regardent en chiens de faïence. Chaque camp suspecte l’autre comme le résume le tableau ci-dessous Les croyants sont suspectés par les laïques de vouloir recréer la confusion qui régnait jadis  ; leur foi en Dieu est au mieux naïve, au pire au service d’une tradition liberticide (cf la morale sexuelle) car nostalgique d’un pouvoir absolu sur les consciences et les comportements.

 

Regard politique : les croyants sont suspectés de

Regard d’un croyant : les politiques sont suspectés de

 

 

- Naïveté (au mieux)

- Cynisme

- Tendances liberticides

- Immoralité

- Fanatisme dérivé d’une croyance en un Absolu qui se traduit en absolutisme

- Relativisme et mépris des valeurs

 

Symétriquement, le même procès en suspicion est établi par les croyants. Lorsque le pape Benoît  XVI dénonce le relativisme du monde moderne, il souligne son immoralité et confirme par là même les craintes du camp d’en face (cf. Marcel Gauchet) qui lui renvoie la balle en dénonçant une confusion entre relativisme et pluralisme.

Même en reconnaissant, comme Pie  XII, que la politique est une forme de charité, et même la forme la plus élaborée, les croyants se méfient  : faire de la politique, c’est se salir les mains, prendre des décisions qui corrompent, inévitablement. Ils interpellent les politiques  : «  Qu’as-tu fait de tes valeurs  ?  » En guise de réponse, un croyant, Charles Péguy, leur répond en fustigeant les croyants  : «  Ces gens-là ont les mains propres, mais ils n’ont pas de mains  !  » Il est vrai que l’absence de morale est parfois une condition de succès car la politique souvent est une affaire de meurtre de l’autre  : celui qui gagne est celui dont la main ne tremble pas quand il faut porter les coups. Il faut pourtant sortir de cette incompréhension mutuelle. L’Église a depuis longtemps remisé le Syllabus et le concile Vatican  II a souligné que le monde moderne n’était pas intrinsèquement mauvais. Il a aussi reconnu le principe de la liberté religieuse.

 

III. Au delà des suspicions, des valeurs communes  ?

Comment éviter les a priori et ouvrir les portes à un dialogue mutuellement enrichissant  ? L’Ecclésiaste nous dit qu’il y a un temps pour jeter les pierres et un temps pour les rassembler  ! Cessons donc de jeter des pierres et construisons une grille de lecture des valeurs du monde moderne.

A. Les fractures sur les valeurs et les conflits latents

Quelle est la norme dominante des comportements individuels  ?

Quel est le bien ultime  ?

 

Individualisme

 

 

Altruisme

 

 

Le but ultime est la pérennité de la société

 

Libéralisme et primat de l’économie

Socialisme ou nationalisme et primat du politique

 

Le but ultime est l’individu


 

 

Hédonisme et "bien-être" de l’individu

 

Spiritualisme et "Salut" de l’individu

N’étant pas philosophe, je ne garantis pas la solidité scientifique des lignes qui suivent, mais elles jettent, je l’espère, une certaine clarté pédagogique sur la complexité du monde. Si le monde est apparemment «  sens dessus dessous  », c’est qu’il y a multiplicité des valeurs. Le bien commun n’a pas la même signification selon la vision que l’on a, du monde, et de la place des individus dans ce monde. Ce que résume la matrice ci dessous.

Bien évidemment, les quatre catégories principales qui apparaissent dans le tableau ci-dessus sont des archétypes. Personne n’est seulement libéral ou seulement socialiste, hédoniste ou spiritualiste. Mais en les isolant, nous faisons apparaître quatre fondements clés, plus ou moins explicites, des valeurs qui structurent à la fois les comportements individuels et leur ancrage social.

L’intérêt de ce tableau est de rappeler que le spiritualisme s’oppose doublement au libéralisme, sur le but ultime de la vie et sur les normes de comportement individuel, mais il ne faut pas oublier aussi ses autres oppositions avec l’hédonisme et avec le socialisme ou le nationalisme. Du fait même de ces oppositions, le spiritualisme est aujourd’hui doublement affaibli.

1. D’abord parce que, dans les pays européens au moins et certainement en France, la référence à Dieu et à la religion va de moins en moins de soi. Le socialisme n’y fait plus recette, le libéralisme n’a pas plus de succès, mais l’hédonisme y occupe une place de choix, tant dans les comportements quotidiens que dans la montée des revendications individualistes, fussent-elles exprimées sur le mode communautariste. À l’heure où l’espérance de vie progresse, les pensées des vivants ne sont pas essentiellement tournées vers l’au-delà. L’important est de vivre (et pas de réussir sa vie en référence à des valeurs), seulement de vivre. Le “must” étant d’avoir plusieurs vies, successives ou simultanées  !

2. Face à cette situation, logique dans des économies développées en quête perpétuelle de croissance économique et donc de besoins nouveaux, un tel mouvement donne naissance à deux types d’alliances qui fragilisent durablement la tradition spiritualiste.

a. Une première alliance, que l’on peut qualifier de «  réactionnaire  », ou conservatrice, nous est offerte pas le «  Bushisme  ». Asso­ ciant libéralisme et promotion des va­ leurs religieuses tradi­ tionnelles, un axe puissant se forme, qui dépasse la seule personnalité de «  W  ». Le spiritualisme est ainsi entraîné dans une logique guerrière et se trouve ainsi globalement disqualifié. Aujourd’hui, les religions, toutes les religions, font peur  !

b. D’où d’autres opposants qui se positionnent sur un axe orthogonal, socialisme3+ hédonisme. Les débats électoraux ont montré l’importance de cet axe qui cherche à maintenir le rôle protecteur de l’État dans de multiples domaines (retraites, emploi, environnement, services publics…), sans rien lâcher sur les revendications individualistes et commu­ nautaristes (euthanasie, clonage, homoparentalité…)

Au total, nous ne sommes pas confrontés à une simple alternative libéralisme versus spiritualisme, ou encore spiritualisme versus socialisme. Nous sommes dans une situation où il nous faut interroger les quatre références clés de nos sociétés, montrer les limites des unes et des autres, et les possibilités de compromis entre elles. Comme le rappelle Amartya Sen, le propre de la démocratie n’est pas seulement le vote mais le débat. Les croyants ne doivent pas hésiter à entrer dans le débat sur cette idée de compromis entre les valeurs, compromis qui est à la base de la tradition humaniste, celle d’un Érasme, qui a vécu, rappelons-le, durant les guerres de religion.

B. De nouveaux horizons pour l’humanisme ?

Rappelons d’abord que le spiritualisme est traditionnellement en position de force face aux trois autres références. Par sa référence à la Révélation et à un Salut qui dépassent les seules préoccupations terrestres, il est facile, sur une base spirituelle, de montrer les limites de l’hédonisme (oubli du bien commun)  ; du libéralisme et du socialisme (dans les deux cas, sous des formes différentes, risque de non-respect des personnes). Mais la tradition de l’humanisme d’inspiration chrétienne ne se résume pas à cette mise en garde, elle consiste aussi dans son autocritique, dans une reconnaissance du fait que le seul discours sur le Salut peut prendre des formes dangereuses, voire totalitaires  !

Ainsi, souligner les limites des trois autres fondements des valeurs ne doit pas faire oublier les limites propres au spiritualisme. En réalité, ce qui fait le cœur de notre foi dans sa relation à la politique, c’est la dénonciation de toute course aux extrêmes dans chacune des quatre références clés. Le libéralisme extrême est aussi dangereux que le spiritualisme, le socialisme ou l’hédonisme extrêmes. Nous pouvons même aller plus loin, le propre de l’humanisme, c’est de prôner le compromis entre les valeurs, car personne ne détient la vérité à lui seul.

Il faut se rendre compte avec lucidité des limites des systèmes «  purs  ». L’intelligence de la foi consiste à appeler à un équilibre des forces au nom de valeurs supérieures. Mais cela signifie aussi que toutes les valeurs ne se valent pas. Si nous dénonçons le couple réactionnaire «  libéralisme + spiritualisme  » (l’amalgame de Bush  !), il est tout aussi nécessaire de dénoncer le couple tout aussi extrême «  socialisme – hédonisme  »  4 tout comme un autre couple, présent dans certaines tendances islamiques «  nationalisme + spiritualisme  », sans oublier le couple des économistes fondamentalistes «  libéralisme + hédonisme  ».

En un mot comme en cent, dans une France où un tiers de l’électorat est tenté par les extrêmes, et alors même que les partis de gouvernement, à droite comme à gauche se placent souvent sous la tutelle idéologique de leurs extrêmes, il est salutaire de souligner les dangers des dérives multiples que l’on observe aujourd’hui, et ne pas en dénoncer une seule. Sur cette base, on peut alors montrer qu’il existe un bon usage de chacun des quatre ancrages  :

- Le socialisme ou nationalisme a des vertus en ce qu’il rappelle la nécessité de l’affirmation du bien commun et des systèmes non marchands de répartition des richesses (cf les systèmes de protection sociale qui ont tant fait pour améliorer le niveau de vie de l’immense majorité)  ;

- Le libéralisme demeure un puissant levier de promotion des individus et d’incitation à développer les richesses. Et ne boudons pas notre intérêt pour la richesse, c’est elle qui permet de généraliser les systèmes de redistribution évoqués ci-dessus  ;

- L’hédonisme évite que les deux précédents sombrent dans le totalitarisme. Les droits de l’homme, ce n’est pas rien  ;

- Le spiritualisme rappelle à son tour que le bien-être de l’individu n’est pas la mesure de toute chose tout comme la pérennité des sociétés n’est pas la mesure de toute chose.



Nous résumerons en affirmant que la position du croyant par rapport à la politique, c’est avant tout de la mesure et de l’intelligence. Tout sauf une approche politicienne donc  ! Les valeurs auxquelles nous croyons conduisent à combiner ce qu’il y a de bon dans chacune des logiques, tout en étant aussi capable de montrer les redéfinitions nécessaires au cœur de chacune d’elle  :

- Quelles forces de rappel au libéralisme  ?

- Quels réaménagements des mécanismes de solidarité et de péréquation quand ils prélèvent 50% de la richesse produite  ?

- Quels nouveaux horizons pour le spiritualisme dans une société caractérisée par le pluralisme   ?

- Quelles limites à l’hédonisme  ?

Ces questions sont simples, elles renvoient à des débats très contemporains. Les deux premières sont au cœur du débat politique français de 2007. La troisième interpelle les croyants eux-mêmes, surtout lorsqu’elle est liée à la quatrième  !

 

 

Questions supplémentaires

 

Dans une conférence donnée à Roanne le jeudi 1er  février 2007, Yves Crozet a répondu à quelques questions supplémentaires.

 

Individu et société

Ce qui distingue fondamentalement foi et politique est la question de la vie éternelle. Pour les croyants, seuls les individus sont concernés par le salut. Pour le politique, l’État ou la Nation sont les seuls à avoir une durée de vie indéfinie, sinon éternelle. Jean-Paul  II disait que le monde moderne est marqué par des structures collectives de péché (cf. l’Encyclique «  Sollicitudo Rei Socialis  »). Mais seuls les individus sont concernés par le péché et son impact éventuel sur le salut. Cette question du salut est celle qui marque une différence fondamentale entre foi et politique. Le salut est fondamental pour le croyant, c’est une question non pertinente en politique. Du côté des philosophes modernes (L.  Ferry, A.  Comte-Sponville), le souci du salut a été remplacé par l’idée de réussir sa vie terrestre.

 

Un monde si imparfait, et Dieu dans tout ça  ?

Il faut choisir, quand on est Dieu et qu’on crée le monde, la perfection des fins, ou la perfection des moyens. La grandeur de Dieu, écrit Malebranche, est d’avoir substitué à la perfection de la fin (un monde parfait d’emblée) la perfection des moyens (la liberté de l’homme). Dieu a un projet pour l’homme, pas pour Lui.

Illustration concrète, saint François d’Assise est allé discuter avec les Musulmans. Il a refusé le moyen de la croisade, de la brutalité, en faveur de la perfection du moyen, la discussion. Le résultat n’a pas été parfait, mais ce n’était pas l’objet.

 

Est-ce que l’Europe, la communauté européenne laisse une part d’autonomie dans le déplacement des curseurs évoqué plus haut  ?

Bien sûr, l’Europe est un club. Ce n’est ni l’amorce d’une nation, comme l’envisageait Victor Hugo, ni une fédération sur le modèle des États-Unis. Mais ce club est très ambitieux. À la différence d’une zone de libre-échange (logique purement libérale) l’objectif de ce club est d’égaliser les niveaux de vie des membres du club et même, à terme, des pays voisins. La solidarité est donc un des piliers du projet européen. Mais comme l’objectif n’est pas de supprimer les nations, la solidarité interpersonnelle (cf. la sécurité sociale) reste du ressort de chaque nation et nous avons de grandes latitudes sur ces questions. Mais il faut cesser d’avoir la nostalgie des sociétés traditionnelles. La solidarité étant devenue un phénomène de masse, elle est devenue impersonnelle, anonyme.

Il existe par contre en Europe une solidarité interprofessionnelle (agriculture) et inter-régionale (aides aux infrastructures…). Contrairement aux idées reçues, cela a très bien fonctionné, les niveaux de vie convergent entre les nations européennes à la différence de ce qui se passe entre les États-Unis et le Mexique. Ce n’est pas pour rien que 21 pays ont rejoint les 6 fondateurs. Il faut le redire, l’Union européenne, largement inspirée par le courant démocrate chrétien (horresco referens en France  !), est un succès unique dans l’Histoire du monde. Elle respecte les nations et les tire vers le haut sans créer d’empire ou de colonialisme.

 

Que dire au sujet du problème de l’énergie dans ses rapports avec la politique et la foi  ?

Il y aura un jour un pic pour la production pétrolière, pic à partir duquel la production, et donc la consommation vont décroître. Sera-t-il en 2020  ? en 2030  ? Face à cela, il faut simplement rappeler la vertu de l’impôt et tout particulièrement de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) qui nous apprend à mieux gérer cette ressource rare pour mieux respecter les générations futures. Pensons-y en faisant le plein de notre voiture, réjouissons nous du haut niveau de cette taxe qui nous invite à réfléchir et peut-être… à faire le plein moins souvent  !

 

Les questions de vie privée ont beaucoup d’importance aujourd’hui dans le discours politico-médiatique et l’Église a depuis longtemps son mot à dire à ce sujet…

Certains projets de lois sont inquiétants pour la liberté d’opinion. Par exemple, la loi sur les propos homophobes. Monseigneur Ricard a dû intervenir auprès de J.-P.  Raffarin, par ailleurs catholique pratiquant, pour réclamer la prudence. Un curé qui prêcherait en chaire en faveur du mariage «  traditionnel  » ne pourrait-il pas être accusé de propos homophobes  ? Le projet de loi a été abandonné.

Mais pour être entendue, l’Église doit le plus souvent possible tenir un discours de responsabilité, non d’interdiction. Récemment, l’Eglise a refusé d’enterrer religieusement un Italien lourdement handicapé qui avait demandé à mourir. Ce type d’attitude est d’un autre âge. Il fallait évidemment, par respect pour l’individu et la famille, accepter les funérailles religieuses, cela n’empêchait pas de dire, au contraire, un désaccord de principe sur certains choix individuels.

 

Yves CROZET

 

1Yves Crozet est professeur à l’Université de Lyon et directeur du Laboratoire d’Économie des Transports (UMR CNRS). Ce labo compte 45 personnes plus 20 doctorants, sous la triple tutelle du CNRS, de l'Université Lyon  2 et de l'École nationale des travaux publics de l'État. Cf. le site web www.let.fr.

Son fils Jean-Baptiste a participé au camp lycéen de la MDL en juillet 2006, ce qui crée un lien incontestable avec nos associations  ! Ndlr.

2P. Veyne, Le monde gréco-romain, Ed. du Seuil, 2005.

3Même si les systèmes d’inspiration marxiste ont fait faillite, l’influence idéologique de Marx et des penseurs socialistes de différents courants demeure forte, notamment en France. La pensée économique libérale y a peu de défenseurs. De la gauche à la droite de l’échiquier politique, la référence à l’État est permanente. À part Alain Madelin, personne ne croit à la légitimité des lois du marché. Seul l’État, et ses éventuels démembrements, ont une crédibilité.

4Michel Onfray, le philosophe antireligieux et hédoniste à la mode (cf. son Traité d’athéologie, particulièrement stupide à force de simplifications abusives — ndlr), fait une alliance dans la proportion 2/3 (socialisme + hédonisme)…